Depuis un demi-siècle, le secteur du tourisme associatif est un acteur essentiel des
politiques sociales du tourisme en France. Il leur apporte ses 1 520 équipements de
vacances, gérés par plus de 500 associations.
Ce sont près de 4 millions de personnes qui sont ainsi accueillies chaque année dans
des villages de vacances, des centres de vacances pour enfants et adolescents, des
auberges de jeunesse, des centres internationaux de séjour, des centres sportifs et de
plein air…
Les associations de tourisme sont irremplaçables pour que le plus grand nombre de
personnes - et notamment les publics en difficulté – puissent partir en vacances.
Aujourd’hui, le gouvernement affirme que « les vacances pour tous » sont une priorité… mais il n’y consacre pas les moyens et ne tient pas ses engagements
Des engagements écrits… mais pas de crédits.
2001 : mise en place du plan de consolidation du patrimoine associatif : enveloppe
globale annuelle de 5 millions d’euros qui participent pour environ 15% au financement
des travaux de rénovation des associations.
Depuis le budget 2006 ce plan ne dispose plus de ligne budgétaire et le projet de loi
de finance 2007 pas davantage. Plusieurs dizaines de parlementaires de tous bords,
inquiets de cette situation, ont en vain interpellé le gouvernement.
Des travaux de rénovation autorisés … mais pas financés
Les associations de tourisme ont réalisé sur la base des autorisations d’engagement
de l’Etat et des attributions de l’ANCV, les travaux de rénovation.
18 millions d’euros ne leur ont pas été versés, bien qu’ils aient fait l’objet de
conventions et de notifications. De nombreuses associations voient leur équilibre
financier très menacé et sont au bord de l’asphyxie.
5 millions d’euros n’ont pas été versés par l’État pour le règlement de travaux
achevés entre 2001 et 2005.
6 millions d’euros n’ont pas été versés par l’État pour couvrir des autorisations
d’engagements qu’il avait pris pour des travaux à venir, qui depuis lors, fort de ces
autorisations, ont été normalement engagés.
7 millions d’euros attribués en subvention n’ont pas été versés par l’ANCV,
Etablissement public, pour des travaux de rénovations réalisés entre 2001 et 2004,
2005 non compris.
Un programme seniors…sans fonds
2004 : le gouvernement lance le programme expérimental « vacances seniors »
destiné à aider les plus de 60 ans qui ne peuvent partir en vacances pour des raisons
économiques ou sociales. 2006 : le programme piloté par l’UNAT attend toujours les
200 000 euros qui lui sont dus par le Ministère du Tourisme via l’ANCV pour le
fonctionnement du programme. Malgré des discussions récentes, la situation reste
bloquée dans l’attente d’un hypothétique décret de réforme de l’ANCV.
Rappelons que les associations de tourisme en France représentent 30 000 emplois et
un milliard d’euros de retombées économiques annuelles dans les territoires d’accueil. La situation actuelle, provoquée par les défaillances de l’État, met en danger nombre d’entre elles ainsi que de nombreuses collectivités locales propriétaires d’établissements associatifs.
L’UNAT lance un appel pressant au gouvernement. Que des solutions urgentes soient trouvées pour que la signature de l’État soit honorée et pour éviter qu’un pan entier du tourisme français essentiel à notre société ne disparaisse.