Le plan Logement d’abord actuel, auquel nos associations ont largement contribué, est parvenu à augmenter les sorties de la rue vers le logement, mais a échoué à faire baisser réellement le nombre de personnes sans domicile, faute de réussir à prévenir davantage les phénomènes de perte de logement liés à des expulsions locatives ou d’autres ruptures résidentielles, et faute , surtout, de s’êtreinscrit dans une politique permettant le développement de la production de logements sociaux. La conception d’un nouveau plan Logement d’Abord, annoncé dans ses grandes lignes, doit être l’occasion de revenir sur les insuffisances passées, et de porter des objectifs ambitieux en termes de production de logement abordable, de soutien au secteur AHI, d’accompagnement, d’accès et de maintien dans le logement des personnes les plus pauvres.
En préambule du plan, il convient de réaffirmer que le logement est un droit fondamental, et de rappeler aux préfets que la circulaire du 27 décembre 2022 relative à l’application des lois s’applique à la loi DALO : « Faire en sorte que la loi s’applique rapidement, efficacement et de façon conforme à son esprit est un impératif démocratique. Chaque disposition législative qui demeure inappliquée est
une marque d’irrespect envers la représentation nationale et de négligence vis-à-vis de nos concitoyens. » Dans ce cadre, les préfets doivent permettre l’accès des personnes concernées à l’information sur le droit au logement, respecter l’indépendance de la commission de médiation et mobiliser tous les moyens dont ils disposent pour reloger les personnes qu’elle leur désigne comme prioritaires.