L’agriculture biologique reste la plus favorable à la santé humaine et à la durabilité environnementale. Les mesures pour stimuler sa consommation doivent être amplifiées, plaide l’eurodéputé Eric Andrieu.
L’été particulièrement pluvieux que nous venons de connaître aura au moins fait des heureuses : les vaches laitières bio ont profité d’une copieuse pousse de l’herbe ! Couplée à la vigoureuse dynamique de conversion de fermes vers ce mode de production durable, l’offre de lait bio poursuit sa croissance continue jusqu’à créer une situation de surproduction dont on ne peut dire encore si elle est structurelle ou saisonnière.
Il n’en fallait pas plus pour que quelques esprits chagrins, souvent anti-bio, parfois défenseurs inconditionnels du conventionnel ou ayant succombé aux sirène de l’agrochimie, voire mal intentionnés, en tirent des conclusions définitives et remettent en cause le développement de l’agriculture biologique sous prétexte que les consommateurs n’en veulent pas davantage. Au regard de la croissance à deux chiffres du marché du bio ces dernières années, et compte tenu des objectifs affichés par la Commission européenne d’atteindre 25 % des surfaces agricoles sous ce mode de production agro-écologique d’ici 2030, professer la fin de la dynamique du bio ne semble ni crédible ni souhaitable.