Reporters sans frontières appelle à la solidarité avec les journalistes emprisonnés et publie un nouvel album de photographies consacré à Jean-Philippe Charbonnier
Alors que nous avons été particulièrement mobilisés au moment des prises d’otages de journalistes en Irak, la période pourrait sembler plus calme. Il n’en est rien. Aujourd’hui, 110 journalistes sont derrière les barreaux dans 19 pays. Reporters sans frontières leur dédie la
journée du 17 novembre et interpelle les médias
du monde entier sur le sort de ceux qui se battent quotidiennement pour nous informer.
16e Journée de soutien aux journalistes
emprisonnés : Reporters sans frontières invite
les 200 parrains à se mobiliser en faveur de leur
filleul
Depuis 1989, l’association propose aux rédactions
françaises et étrangères de parrainer des
confrères emprisonnés pour avoir exercé leur
métier. Le jeudi 17 novembre, les parrains sont
invités à prendre des initiatives particulières
pour demander la libération d’un journaliste jeté
en prison afin que son cas ne soit pas oublié et
que la médiatisation de sa situation le protège
de ses geôliers. En lui adressant du courrier en
prison, en se rapprochant de sa famille, en
protestant auprès des autorités concernées, en
mobilisant les lecteurs, auditeurs,
téléspectateurs et internautes sur son cas, les
rédactions, les festivals, et les municipalités
qui parrainent, aident Reporters sans frontières
à soutenir ces hommes et femmes dont le seul
crime est d’avoir voulu nous informer.
Alors que la Chine conserve la médaille d’or de
la plus grande prison du monde pour les
professionnelles des médias, en particulier pour
les cyberdissidents, 23 journalistes sont
toujours emprisonnés à Cuba. On reste d’autre
part sans nouvelles de 13 journalistes érythréens
actuellement emprisonnés. Parallèlement la
situation se dégrade en Haïti, et de plus en plus
de journalistes sont contraints de fuir leur pays
pour se mettre en sécurité. Le combat que mène
l’organisation de défense de la liberté de la
presse, depuis 20 ans cette année, est donc
toujours tristement d’actualité.
Jean-Philippe Charbonnier pour la liberté de la
presse est en vente partout, au profit des
journalistes emprisonnés, dès le 17 novembre
Deux fois par an, à l’occasion de la Journée
internationale de la liberté de la presse, en
mai, et de la Journée de soutien aux journalistes
emprisonnés, Reporters sans frontières publie un
album de photographies.
Après Jeanloup Sieff, cette monographie est
consacrée au travail de Jean-Philippe
Charbonnier. Elle regroupe 80 pages des plus
belles images de ce photographe humaniste qui
nous a quittés en 2004. A l’occasion de ses 20
ans, Reporters sans frontières a demandé à vingt
grandes plumes d’apporter leur contribution
exclusive pour rendre hommage aux victimes de la
répression. Henri Amouroux, Fernando Arrabal,
Didier Daeninckx, Alain Finkielkraut, Marcel
Gauchet, Jean Lacouture, Bernard-Henri Lévy,
André Gluksmann, Eduardo Manet, Erik Orsenna,
André Comte-Sponville, Zoé Valdès ou encore Raoul
Vaneigem y signent par exemple un texte inédit.
Aujourd’hui, la vente de ces ouvrages est la
principale ressource de Reporters sans
frontières. Les 8 euros que coûte ce recueil de
144 pages sont intégralement reversés à
l’organisation pour mener ses actions en faveur
de la liberté de la presse au jour le jour :
assistance aux journalistes et à leur famille
ainsi qu’aux médias en difficulté, investigations
sur le terrain afin de déterminer les
responsabilités dans les cas d’inculpation, etc.
Jean-Philippe Charbonnier pour la liberté de la
presse est vendu chez les marchands de journaux,
dès le 17 novembre grâce aux NMPP et au réseau de
diffusion de la presse, ainsi que dans les Fnac,
les librairies et les grandes surfaces
(Carrefour, Casino, Champion, Monoprix,
Intermarché).
L’album de photographies Jean-Philippe
Charbonnier pour la liberté de la presse est
disponible en service de presse sur demande à
partir du 20 octobre auprès de Christine
Leduc-Poumarède / Tél : (33) 1 44 83 84 72 /
E-mail : presse rsf.org / Secrétariat
international : 5, rue Geoffroy Marie, Paris, 9e
France.
> Le célèbre « Divan d’Henry Chapier » jaune
Poltrona Frau, qui accueillit les confidences de
plus de trois cent cinquante personnalités entre
1987 et 1994 sur FR3, sera vendu aux enchères par
Maître Pierre Cornette de Saint Cyr,
commissaire-priseur, au profit de Reporters sans
frontières, à l’occasion de la 16e Journée de
soutien aux journalistes emprisonnés du jeudi 17
novembre.
L’Athénée Théâtre Louis-Jouvet présente Le Roi Nu
d’Evguéni Schwartz, mis en scène par Laurent
Pelly du 3 novembre au 3 décembre 2005
dans une nouvelle traduction d’André Markowicz
(Éditions Les Solitaires Intempestifs)
dramaturgie : Agathe Mélinand / scénographie :
Chantal Thomas / lumières : Joël Adam
son :Eric Fodil / costumes : Laurent Pelly en
collaboration avec Donate Marchand
assistante à la scénographie : Isabelle
Girard-Donnat / masques de cochons : Véronique
Genet / maquillages : Suzanne Pisteur
Avec : Emmanuel Daumas, Grégory Faive, Audrey
Fleurot, Rémi Gibier, Gaëtan Lejeune, Eddy
Letexier, Karim Qayouh, Laurent Meininger, Jérôme
Ragon, Patrick Zimmermann
Coproduction : Centre Dramatique National des
Alpes-Grenoble, Théâtre National de la Communauté
Wallonie Bruxelles / Coréalisation : Athénée
Théâtre Louis-Jouvet
L’Athénée accueille en novembre Laurent Pelly,
l’inventif metteur en scène et directeur du
Centre dramatique national des Alpes, pour Le Roi
nu, création qui a remporté un formidable succès
public la saison dernière. André Markowicz, son
nouveau traducteur a ravivé et renforcé le texte
de cette fable politique insolente si actuelle,
inspirée de trois contes d’Andersen. Critique du
régime totalitaire hitlérien ou soviétique, du
pouvoir en général et du culte de la
personnalité, éloge de la liberté et de la
persévérance ? Chacun, petit ou grand, comprendra
ce qu’il doit comprendre dans cette pièce à
tiroirs de Schwartz magnifiquement interprétée
par la troupe de Laurent Pelly durant deux heures
jubilatoires et hautes en couleur.
Parce que Schwartz a constamment été menacé par
la censure (Le Roi nu a été interdit avant même
d’être créé), il paraissait évidemment à
l’Athénée de placer ce spectacle sous le
parrainage de Reporters sans frontières, qui
défend la liberté d’expression à travers le monde
depuis 20 ans. A la veille de la Journée de
soutien aux journalistes emprisonnés qui se
tiendra le jeudi 17 novembre prochain,
l’association de défense de la liberté de la
presse informera les spectateurs de la pièce sur
l’état de la censure. Robert Ménard, secrétaire
général, interviendra à l’Athénée pour annoncer
la parution du nouvel album de photographies
Jean-Phillippe Charbonnier pour la liberté de la
presse. Vendu 8 euros au profit des victimes de
la répression, vingt grandes plumes y apportent
une contribution exclusive pour leur rendre
hommage. Henri Amouroux, Didier Daeninckx, Marcel
Gauchet, Jean Lacouture, Bernard-Henri Lévy,
Eduardo Manet, Erik Orsenna, Jean Rouaud, ou
encore Raoul Vaneigem y ont par exemple signé des
textes inédits.
Ce sera aussi l’occasion d’une rencontre
Hors-les-murs avec notre partenaire, le MK2
Bibliothèque :
lundi 7 novembre à 20h30 : « Le totalitarisme
et ses représentations comiques au théâtre et au
cinéma » : Projection du Dictateur, film de
Charlie Chaplin, suivie d’une table ronde avec
Laurent Pelly et Olivier Mongin, directeur de la
rédaction de la revue Esprit, auteur notamment de
Eclats de rire. Variations sur le corps comique,
Seuil, 2002 et de La Violence des images, Seuil,
1997.
MK2 Bibliothèque- 128,162 avenue de France - 75013 Paris
Tarif : 6,70 ¤ et 5.70¤ pour les détenteurs d’un billet de l’Athénée