La reconnaissance d’utilité publique, pourquoi ?

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La reconnaissance d'utilité publique, pourquoi ?

Dès sa promulgation en 1901, la loi reconnaissait le statut d’utilité publique pour des associations particulières. L’objectif était de permettre la perception des dons, legs et libéralités pour les associations avec la notion de contrôle de l’état.L’association est donc obligée de se doter de statuts types et l’Etat a un droit de regard permanent sur l’ensemble de la gestion. C’est la consultation du Conseil d’Etat qui permet au premier ministre d’accorder ce statut.

Pour obtenir la reconnaissance d’utilité publique l’association doit satisfaire cinq conditions :
- avoir procédé à sa déclaration et sa publication ;
- avoir adopté les statuts avec les obligations prévues par la loi ;
- être d’intérêt public ;
- être d’une dimension importante (200 membres au moins - un volume de ressources financières conséquent, d’origine majoritairement privée, de stature nationale plutôt que locale) ;
- exister au moins depuis 3 ans.

Les obligations
L’association reconnue d’utilité publique se doit de :
- veiller à l’application des règles démocratiques inscrites dans les statuts
- établir et déposer annuellement un rapport complet sur sa gestion et justifier de l’utilisation des subventions reçues au cours de l’exercice
- mettre à la disposition permanente des autorités, la comptabilité de l’association
- les fonds propres de l’association doivent apparaître clairement
- aucune rémunération sous quelle que forme que ce soit ne doit être verser aux élus
- les statuts ne pourront être modifiés qu’avec l’accord du Conseil d’Etat, une autorisation de l’administration de tutelle sera nécessaire avant toute acceptation de dons et legs et la Banque de France doit avaliser les formes de placements

Les points positifs
L’association peut ainsi :
- percevoir des dons et legs, permettant des réductions d’impôts pour ses bienfaiteurs
- représenter la collectivité en justice en se constituant partie civile
- bénéficier du système de détachement des fonctionnaires
- elle peut, avec rémunération, réaliser des consultations juridiques pour ses membres

Tous les commentaires

05-05-2011

Je préside une association de patients, créée en 1983 et reconnnue d’utilté publique depuis 1999.
Nous correspondons en tout point aux exigences énumérées ci-dessus ( comptabilité- nombre d’adhérents-statuts, etc..)Plus de 6000h/années de bénévolat sur toute la France
Pourtant, alors que je demandais à l’administration un rescrit concernant les déductions fiscales des cotisations, il vient de nous être signifié que nous ne pouvions délivrer de reà§u fiscal pour aucun don qui nous serait fait, qu’il provienne de particuliers ou d’entreprise !
Les articles 200-1b et 238 bis-1a du code des impôts sont invoqués pour justifier cette décision, alors, qu’à leur lecture, on s’aperà§oit qu’ils vont pourtant dans le sens d’une déduction fiscale !
Il y a possibilité de recours, que nous allons bien sà »r exercer contre ce qui nous semble être une erreur. D’autant que nous ne nous étions jamais posé la question, tant les textes nous paraissaient limpides.
Mais est-ce que l’arbitraire d’une décision administrative peut s’opposer à l’exercice de ce code des impôts ?
Merci pour votre réponse

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