Le Monde publie ce jour un point de vue que je cosigne avec l’ancien Premier ministre Michel Rocard. Même si à cette heure les risques qui pesaient sur les coopératives dans l’article 10A de la Loi Macron sont très atténués, les débats de ces derniers mois ont montré que le modèle coopératif était finalement assez peu connu de nos décideurs et que les menaces couvaient.
J’ai proposé à Michel Rocard de co-écrire cette tribune. Il a été l’homme politique le plus engagé aux côtés des coopératives et des entrepreneurs de l’économie sociale. Dans les années 60, il n’avait pas hésité à accompagner mon père, Edouard, et de jeunes agriculteurs, pour organiser sur Paris les premiers circuits courts de vente d’artichauts et choux-fleurs bretons. Dans ma propre formation, il a beaucoup compté et c’est sous son influence que j’avais, plus jeune, adhéré au PSU. En tant qu’ancien auditeur de ses cours à Paris Dauphine, et de ses interventions enflammées à La Mutualité, je ne peux que lui être reconnaissant d’avoir accepté d’unir nos forces pour défendre les spécificités du statut coopératif.