Face à la prochaine lecture du projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances par l’Assemblée Nationale, la FCA publie une lettre ouverte dans le Huffington Post adressée au Ministre de l’économie Emmanuel Macron dans laquelle elle réaffirme ses positions et alerte de nouveau sur les conséquences qui pourraient découler de l’adoption de l’amendement 1681 sur l’encadrement de la durée des contrats d’affiliation.
Monsieur le Ministre de l’Economie,
Ne cassez pas la dynamique du Commerce Coopératif et Associé !
Laissez les entrepreneurs français gérer leurs groupements, dans le respect des valeurs de l’économie coopérative
Les coopératives de commerçants existent depuis 125 ans et ne se sont jamais aussi bien portées, gage de la pérennité et de la pertinence de notre modèle. A l’heure où nous communiquons nos résultats, le Commerce Coopératif et Associé est en croissance de +1% soit deux fois plus que la moyenne du secteur, créant encore 18 000 emplois nets en 2014. Au prétexte de vouloir favoriser la concurrence entre enseignes, vous projetez de limiter la liberté de contracter entre commerçants. C’est oublier la spécificité de notre modèle, et les principes fondamentaux qui président à nos destinées depuis plus d’un siècle. Les entrepreneurs indépendants choisissent la voix du Commerce Coopératif et Associé car il représente un des derniers territoires de liberté et d’aventure que notre société hyper sécurisée a bien souvent réduit comme une peau de chagrin.
Une limitation de la liberté d’entreprendre en réseau
Les entrepreneurs indépendants de nos organisations sont propriétaires à la fois de leur point de vente et de leur réseau – sous forme de parts sociales. Quand une personne achète un appartement en copropriété, rien ne l’oblige à le revendre au bout d’une période déterminée. Pourquoi cela devrait-il être le cas pour les coopératives de commerçants ? Rejoindre un groupement est un engagement fort, une alliance durable, non un contrat à durée déterminée. C’est limiter la liberté de nos associés et de nos organisations. C’est augmenter la charge administrative pour tous. C’est alourdir le risque financier et contentieux pour nos groupements.