Non content de casser les droits élémentaires des salariés, le gouvernement Macron s’en prend maintenant à l’une des mesures phares de la loi sur l’économie sociale et solidaire, dite loi Hamon, votée en juillet 2014. Sous la pression du Medef, Carole Delga, secrétaire d’État au Commerce, à l’Artisanat et à l’ESS, a en effet annoncé qu’elle déposerait, dans le cadre du projet de loi Macron, un amendement remettant profondément en cause les conditions d’exercice du droit d’information des salariés en cas de cession de leur entreprise. Ainsi, au cas où ce droit n’aurait pas été respecté, la vente ne serait pas annulée, mais une simple « contravention » serait infligée au fautif, ce qui ne ferait qu’alourdir quelque peu le coût de la reprise. Une fois de plus, le patronat a gagné.
Si d’aucuns hésitaient encore à penser que le triumvirat Hollande-Valls-Macron mettrait en œuvre une véritable politique de droite, le doute ne leur est plus permis ! Il n’y a décidément plus rien à attendre de ces gens du gouvernement. Eux ont choisi leur camp.