Les organisations syndicales CFDT, CGT et UNSA, appellent à poursuivre la mobilisation pour les droits des travailleur.ses au Qatar à l’occasion de la coupe du monde de football.
Que la coupe du monde organisée au Qatar soit un scandale, cela ne fait nul doute aux yeux du plus grand nombre. L’ouverture de la compétition ne le dément pas. C’est à ce titre qu’en lien avec les organisations syndicales internationales, les organisations syndicales françaises se sont mobilisées dès 2009 pour dénoncer le choix qui avait été fait par la Fifa à l’époque.
La préparation de cette coupe du monde a entraîné la mort de milliers de travailleur.ses, en particulier des travailleurs migrants venus du Bangladesh, du Népal et du Sri Lanka. Cette coupe du monde a employé des travailleurs au mépris de toutes les règles élémentaires, dans des conditions de travail inacceptables avec souvent une confiscation de leurs passeports et non-paiement des salaires pour d’aucuns.
Et pourtant, malgré toutes les alertes envoyées depuis 10 ans par les représentant.es des travailleur.ses, cette coupe du monde a lieu dans ce pays.
Dans un contexte où il est demandé aux citoyen.nes partout dans le monde de la sobriété énergétique, nous assistons à la climatisation de stades à ciel ouvert, ou encore au déplacement des spectateurs en avion entre le lieu d’hébergement, parfois situé dans des pays voisins et les stades.
Cette coupe du monde est un scandale, autant que celle qui s’est déroulée en Russie il y a 4 ans, les jeux olympiques à Pékin, de même que l’annonce de la tenue des futurs jeux asiatiques d’hiver de 2029 en Arabie Saoudite. Ces évènements sportifs planétaires sont de plus en plus sous le joug d’une financiarisation qui génère des dégâts sociaux et environnementaux considérables.
La CFDT, la CGT et l’UNSA plaident pour que les grands événements sportifs adoptent une charte sociale et environnementale et que ces standards soient imposés dans les cahiers des charges. La France qui accueille la coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques d’été doit montrer l’exemple.
Pour la CFDT, la CGT et l’UNSA, le sujet aujourd’hui n’est pas celui de savoir s’il faut boycotter ou non la diffusion des matchs, mais bien de saisir cette occasion pour mettre les projecteurs sur les abus du régime qatari et ses violations des droits humains, sur les discriminations à l’encontre des femmes et LGBT ainsi que faire respecter les droits des travailleurs.
La CFDT, la CGT et l’UNSA se joignent ainsi à Amnesty International pour appeler à « ramener la coupe à la raison » et exiger l’indemnisation des familles des victimes des chantiers de cette coupe du monde, la protection des travailleurs migrants et le respect des droits humains des prestataires de service intervenant tout au long de la compétition.
Nous engageons chacun.e à signer cette pétition.