Cette 13ème édition annuelle reprend fidèlement les trois composantes qui nous semblent donner une image intéressante de cette France associative en mouvement : une démographie qui prend en compte les nouveaux arrivants, toujours plus nombreux, un emploi associatif qui représente un enjeu économique et social majeur en ce moment, et un moral des responsables observé semestriellement, selon les différents secteurs et selon les différentes tailles d’associations.
Pour la troisième année consécutive, le nombre de créations d’associations a sensiblement augmenté : on est ainsi passé d’un peu plus de 65 000, au creux de la vague, au cours de l’année associative 2011 - 2012, à 75 000, au cours de cette dernière année 2014 - 2015.
Avec, certes, des risques de concurrence, dans une période difficile, mais aussi comme le signe d’un élan solidaire qui peut être perçu comme un mode d’expression de la société civile en quête d’action.
Cette dynamique se décline dans presque tous les départements qui sont coloriés dans une carte de France. La ventilation des créations est présentée selon les différentes activités, avec près de la moitié des initiatives relevant
d’une logique d’animation, qu’elle soit sportive, culturelle ou de loisirs. Une fourchette prudente du nombre d’associations actives est également présentée selon les différentes régions, en fonction du découpage actuel, mais aussi, par anticipation, en fonction de celui qui sera en vigueur au 1er janvier 2016.
Parmi ces associations, nous pouvons indiquer, en coopération étroite avec l’ACOSS
URSSAF, pour le régime général, et la CCMSA, pour le régime agricole, qu’en 2014, plus de 165000 (+ 0,2%) emploient environ 1830000 salariés (+ 0,8% soit 14000 salariés de plus qu’en 2013), pour une masse salariale de près de 38 milliards d’euros (+ 2,1%). La variation du nombre des salariés est inégale, nettement positive pour le sport et le secteur médico-social, préoccupante dans le secteur culturel et dans l’aide à domicile. Le salaire moyen annuel a progressé de 1,3% en 2014, plus vite que l’inflation mesurée par l’INSEE à 0,5%.
L’emploi associatif représente un salarié privé sur dix, soit davantage que le secteur de la construction ou que celui du transport. Cette proportion varie fortement selon les régions, significativement plus importante en Auvergne, Basse Normandie, Franche Comté et Lorraine. Deux cartes de France illustrent ces écarts, respectivement construites selon le découpage actuel et selon le découpage régional à venir.