Le discours de politique générale du Premier ministre n’a offert aucune perspective de long terme alors que des milliers d’agriculteur·trices sont toujours mobilisé·es. L’agriculture a besoin d’actes concrets, et pas d’être réduite à l’image d’Épinal du travailleur acharné : « force, fierté, effort, identité ! ». L’agriculture est d’abord une activité économique ancrée sur les territoires qui doit rémunérer le travail agricole.
Nous devons avoir la garantie de pouvoir vivre de notre travail. Or il n’y a encore aucun engagement de la part du gouvernement pour ouvrir un chantier sur l’interdiction d’achat en-dessous du prix de revient de nos produits agricoles. L’agriculture est le seul secteur où il y a structurellement de la vente à perte et la loi EGALIM ne l’empêche pas. La valeur du travail de celles et ceux qui nourrissent la population ne doit plus être la variable d’ajustement des filières alimentaires.