Une soixantaine d’étudiants font la queue sous la pluie, ce samedi, pour visiter une "studette" rue Jonas, dans le 13e arrondissement de Paris : 10 m2 en rez-de-chaussée avec vue imprenable sur une cour intérieure où l’on range les poubelles, mais "seulement" 400 euros charges comprises, avec le chauffage collectif. "Pas cher, comparé aux offres du marché !", commente Justine, étudiante en histoire, venue de province pour le week-end. Elle est preneuse. Mais elle n’est pas la seule. Elise, étudiante en communication ; Thibault, en première année d’informatique, que ses parents accompagnent ; et Chahir, étudiant égyptien, qui prépare une thèse d’économie, sont tout aussi intéressés.
C’est petit, mais l’important, c’est d’avoir un toit pour travailler. Et vite, la rentrée universitaire démarre dans quelques jours, expliquent ces candidats au logement qui espèrent tous voir leur dossier retenu après nombre d’échecs. "A chaque visite, nous sommes aussi nombreux, soupire Cécile, jeune interne en médecine. Parfois même, le logement est déjà loué quand j’arrive !"