L’élection présidentielle a constitué un moment très fort de la vie civique de notre pays. Le niveau exceptionnel de participation électorale, la confrontation des orientations, mais aussi l’intensité des échanges entre les citoyens eux-mêmes attestent un nouvel intérêt pour le politique, et l’envie d’en débattre. L’attente de la société est forte à l’égard des gouvernants et de tous les acteurs de la vie démocratique.
Cette attente ne doit pas être déçue. L’élection de Nicolas Sarkozy, dont chacun doit prendre acte et tirer les leçons, est lourde de conséquences mais ne clôture pas la séquence démocratique de ce printemps. Car ce n’est pas un homme seul, fût-il Président de la République, qui peut décider de tout en démocratie.
La LDH souhaite que les citoyens maintiennent le niveau remarquable de participation politique dont ils viennent de faire preuve et restent mobilisés, notamment lors du prochain rendez-vous civique que sont les élections législatives, pour refuser l’aggravation de la régression des libertés et des droits sociaux, de la précarisation, de l’exclusion et de la stigmatisation d’une part importante de la population résidant en France.
Elle contribuera pleinement, à la place qui est la sienne, à mettre en lumière la nécessité de construire une France plus juste et plus fraternelle, faisant vivre les valeurs d’égalité, de laïcité et de solidarité.
Quels que soient les aléas politiques et les conjonctures électorales, la Ligue des droits de l’Homme poursuivra plus que jamais son combat pour traduire en actes la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits ».
Elle appelle, pour les jours, les mois et les années à venir, à l’exercice permanent et vigilant de la citoyenneté.