Le diocèse offre le foncier, l’association Habitat et humanisme se charge de créer des logements, en plein centre-ville pour des personnes très défavorisées.
Le diocèse de Bourges a de beaux restes. Quand il ne vend pas son patrimoine religieux comme à Vierzon, il l’offre, comme c’est le cas à Bourges. Entre la rue de l’Équerre et la rue de Linière, le quartier Saint-Pierre porte en lui, un petit joyau foncier. Il y a encore cinq ans, l’ex-pied à terre de l’intendant du royaume était occupé par la communauté des s’urs dominicaines.
Leur absence a creusé le vide et le jardin intérieur, opulent, masque un peu le clocher de Saint-Pierre derrière les branches des arbres. Appuyée sur le rempart gallo-romain, la vue décline le haut du palais Jacques-C’ur à droite, et le clocher de Saint-Pierre à gauche. C’est dans cet écrin de pierre et de vert que l’association Habitat et humanisme va implanter d’ici à l’année prochaine, un ensemble de treize ou quatorze appartements pour des personnes très défavorisées, sur une surface de 800 mètres carrés. Entre les pierres du XVI e siècle et les remaniements des dernières décennies, cet ensemble, en U, lègue son espace à une typologie d’habitat social encore inexistant dans le Cher et l’Indre.