L’Association pour le Développement des Données sur l’Économie Sociale (ADDES) a tenu son 23ème colloque : « Les frontières de l’Économie Sociale se sont-elles déplacées ? »

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L'Association pour le Développement des Données sur l'Économie Sociale (ADDES) a tenu son 23ème colloque : « Les frontières de l'Économie Sociale se sont-elles déplacées ? »

Née en France voici trente ans, la notion d’Économie Sociale s’est progressivement internationalisée et s’affirme de plus en plus, dans de nombreux pays, comme un acteur distinct de l’économie publique et de l’économie privée actionnariale. Pendant longtemps, les travaux scientifiques portant sur la définition de l’Économie Sociale, qu’il s’agisse des statuts juridiques (coopératives, mutuelles et associations, auxquelles se sont ensuite jointes les fondations) ou des principes de gouvernance, relevaient essentiellement de l’explication, de la vulgarisation, de la pédagogie. Désormais, alors que l’Économie Sociale est de plus en plus sollicitée pour la création et la sauvegarde des emplois, et depuis peu pour la création d’entreprises, nous disposons d’un recul suffisant pour observer son évolution et le déplacement de son périmètre.

Introduite par Jean-Louis Bancel, président du Crédit Coopératif, et par une mise en perspective historique présentée par Philippe Kaminski, la matinée a été consacrée à l’apparition de formes nouvelles qui ont désormais dépassé la taille critique (telles que le microcrédit social ou les coopératives d’activités et d’emploi) et d’appellations voisines (hier l’économie solidaire, aujourd’hui l’entrepreneuriat social). Sur ce dernier point, Jacques Defourny (Université de Liège) et Hugues Sibille (vice-président du Crédit Coopératif) ont souligné leur volonté commune d’établir et de développer passerelles et synergies entre l’Économie Sociale et les divers mouvements, américains comme européens, qui se reconnaissent sous le nom d’« entreprises sociales ».

En fin de matinée, Henry Noguès, président de l’ADDES, a brossé un rapide panorama des tendances actuelles de la recherche en économie sociale, et Edith Archambault a présenté l’état des travaux du groupe sur les Associations qu’elle préside dans le cadre du Conseil national de l’information statistique (CNIS).

L’après-midi, les présentations ont porté sur les dynamiques de transformation internes à l’Économie Sociale : la qualité de l’emploi salarié, l’affirmation des coopératives d’entreprises comme acteur à part entière du système productif, et la prise en compte de l’intérêt général, qu’il n’est plus possible de considérer de manière exogène ou défini par la seule puissance publique.

Les textes des communications sont d’ores et déjà téléchargeables, en version intégrale, sur le site de l’ADDES. : www.addes.asso.fr

Le colloque s’est achevé par une table ronde entre trois anciens Délégués interministériels à l’Économie Sociale (François Soulage, Frédéric Tiberghien et Hugues Sibille), dont les interventions seront très prochainement mises en forme et publiées.
Les Prix de l’ADDES ont été remis au cours du colloque, à Anne-Cécile Couaillier pour son mémoire sur « Discours et enjeux autour du passage à l’Europe : la construction d’une notion européenne d’Économie Sociale » et à Juliette Weber pour sa thèse intitulée « Entre idéal et expérience vécue : du concept de valeur de lien à son expression au sein des entreprises d’assurance mutualiste – le cas du groupe MACIF ».

L’ADDES, soutenue depuis sa création par la Fondation d’entreprise Crédit Coopératif, se consacre à l’avancement de la connaissance sur l’Économie Sociale.

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