Le 7 mai dernier, la proposition de loi « visant à renforcer l’accompagnement des jeunes majeurs vulnérables vers l’autonomie » à la sortie de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) déposée par Brigitte Bourguignon, présidente LREM de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale et le groupe LREM, a été adoptée à l’Assemblée nationale.
Cette proposition, soutenue dans sa version initiale par des jeunes anciennement placés à l’ASE et par le secteur associatif, objet d’un consensus au sein de la Commission des affaires sociales lors de son examen en juillet dernier, a pourtant vu son contenu être drastiquement modifié avant d’être adoptée.
En effet, cette proposition de loi prévoyait dans sa version initiale de rendre obligatoire pour les départements la prise en charge des jeunes sortant de l’ASE jusqu’à leurs 21 ans afin d’éviter toutes « sorties sèches » du dispositif de protection de l’enfance, la prolongation de prise en charge des jeunes devenus majeurs qui le souhaitent étant actuellement facultative pour les conseils départementaux et, dans les faits, trop rarement mise en œuvre dans des conditions satisfaisantes.