Comme nous l’annoncions le 24 novembre dernier, le jour précédant le quatrième anniversaire de la disparition de Pierre Seel, Monsieur Jean-Marie Bockel, Ministre et Maire de Mulhouse, a accédé à la demande de notre association et des associations gaies et lesbiennes locales.
Ainsi, une plaque commémorative sera apposée dans la ville où la vie de Pierre Seel a basculé à cause de la repression de l’homosexualité durant la période nazie.
Cette plaque sera placée en façade du théâtre municipal, côté square Steinbach, et rappellera Pierre Seel et les autres mulhousiens anonymes, déportés pour motif d’homosexualité.
Elle sera financée par une souscription ouverte aux associations identitaires et institutions mémorielles de toute la France qui souhaiteront s’associer à cet hommage.
La date prévue pour son dévoilement a été fixée au samedi 15 mai
et sera l’occasion d’une manifestation commémorative traitant de la déportation des homosexuels.
Cette manifestation s’articulera autour de l’inauguration et se veut ouverte à tout public. C’est pourquoi elle comprendra, entre autres, une projection publique d’un film documentaire sur le témoignage d’homosexuels déportés, dont Pierre Seel, ainsi qu’un concert vocal des choeurs gays de Paris et Strasbourg.
Après l’inauguration de la rue Pierre Seel à Toulouse en 2008, Les "Oublié(e)s" de la Mémoire réalisent ainsi une autre première nationale en obtenant la reconnaissance publique d’autres déportés pour motif d’homosexualité.
Notre association coopère sur ce grand projet de l’année 2010 avec les associations mulhousiennes Autre Regard, David & Jonathan Mulhouse, Le Refuge (Délégation Mulhouse) et Aides 68.
Merci pour cette annonce : y a t il des "chiffres" (quant au nombre de déportés - quelle horreur), car c’est ainsi que l’on évalue, ces derniers temps, la cruaté et le crime. Je tente de lire "Bienveillantes", le roman primé d’un jeune franco-américain qui tente de se mettre dans la peau d’un officer SS gai incestueux et autrement "bien sous tous rapports" : il fait état, entre autres ignominies, du traitement des homosexuels sous le régime hitlérien. Je crois me souvenir qu’on y comprend que l’homosexualité, bien que sévèrement réprimé, officiellement, était largement toléré, officieusement, selon Littell, dans les rangs obscènes de l’appareil fasciste.