ISO 26 000, une révolution silencieuse ?

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ISO 26 000, une révolution silencieuse ?

Depuis trois ans et pour deux ans encore, des groupes de travail s’efforcent de s’entendre à l’échelle internationale sur la notion de responsabilité sociétale des organisations. En France, le résultat des travaux vient d’être discuté en public.

Les murs de l’hémicycle du Conseil Economique, Social et Environnemental ont tremblé ce jeudi 2 octobre après-midi, lors de l’intervention du philosophe André Comte-Sponville. Les sièges laissés vides donnaient l’illusion de désistement de dernière minute. Non, les plus de 350 inscrits aux 1ers Etats-Généraux de la Responsabilité Sociétale étaient bel et bien présents, répartis jusque dans les salles adjacentes pour des questions de sécurité.
Du développement durable, j’y ai beaucoup réfléchi, mais de la norme ISO 26 000, j’en ignorais jusqu’au nom et n’en comprends toujours pas le sens, s’est exclamé le philosophe, invité comme Grand Témoin de cette journée. Sans doute n’avait-il pas eu au préalable les 75 pages que constituent la dernière version française du document de travail de la norme ISO 26 000, tel qu’il a été discuté début septembre lors de la sixième réunion à Santiago du Chili. Cette lecture l’aurait informé de la finesse des développements nécessaires à l’atteinte d’un consensus international sur la définition du concept de « responsabilité sociétale » dans ses dimensions sociale, économique et environnementale. Elle l’aurait sans doute incité à éclairer plus encore l’assemblée présente sur les différences culturelles et morales existantes entre les deux grands modèles, anglo-saxons et européens, qui rendent si difficile l’élaboration d’un texte de référence international.

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