Les entreprises sont encore trop nombreuses à considérer le handicap comme une source de complications. Ce sera le thème de la conférence de clôture du Conférence Tour organisé par l’Agefiph en partenariat avec « Le Monde » depuis deux ans, le mardi 3 décembre à Paris.
En France, emploi et handicap vont rarement de pair. Et la litanie des mauvais chiffres n’incite pas à l’optimisme. Seulement 3,5 % des personnes en situation de handicap sont salariées dans le secteur privé et 515 000 sont inscrites à Pôle emploi. Leur taux de chômage est le double de la moyenne nationale. Elles sont aussi plus âgées et sans activité depuis plus longtemps.
La loi du 10 juillet 1987 a pourtant imposé aux sociétés de plus de 20 salariés de recruter au moins 6 % de travailleurs en situation de handicap. Mais au cours des trois dernières décennies, nombre de patrons ont préféré s’acquitter d’une contribution financière compensatrice à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph) et/ou passer des contrats de sous-traitance avec le milieu dit « protégé » des établissements et services d’aide par le travail (ESAT) et celui des entreprises adaptées.