44 % des Français déclarent avoir déjà été confrontés à des fake news et la moitié d’entre eux avoue y avoir accordé du crédit. Avec la montée en puissance de l’information digitale et des réseaux sociaux, la tendance s’accentue et la sphère de la santé est bien évidemment de plus en plus concernée. Le magazine Essentiel Santé Magazine du groupe Harmonie Mutuelle, a demandé à l’institut Viavoice, de faire l’état des lieux de ce phénomène de société.
Priorité aux professionnels de santé pour donner la bonne information
Face à la profusion d’informations et la difficulté à les hiérarchiser, les Français se déclarent à 61% confiants quant aux informations diffusées, mais jugent prudent de ne pas mettre toutes les sources d’information sur le même plan, notamment quand elles touchent aux problématiques de santé. C’est ainsi qu’ils sont 92 % à faire avant tout confiance à leur médecin sur ces questions, un chiffre à peine supérieur aux 84% recueillis par les pharmaciens et les établissements de santé... suivis d’assez près par les mutuelles (67%)
« Notre société est en quête de confiance. Les citoyens sont aujourd’hui noyés par l’information mais ils ont besoin d’une boussole leur permettant de s’orienter dans ce flot continu pour aller chercher la bonne information. C’est particulièrement vrai en matière de santé où les fausses nouvelles suscitent inquiétude et crise de confiance dans la médecine. Notre mutuelle a un rôle dans l’accompagnement de ses adhérents notamment pour les orienter vers des tiers de confiance sur ces sujets. »
Catherine Touvrey, Directrice Générale d’Harmonie Mutuelle
La conscience du danger potentiel que représentent les fake news en matière de santé est largement partagée : une fausse information sur une thématique de santé peut conduire à des conduites inappropriées (abandon de traitements, refus de vaccinations, utilisation de substances dangereuses ou incompatibles avec les traitements).
L’information de proximité l’emporte sur les médias traditionnels
En matière de « réassurance », les Français jouent la carte de la compétence avec les professionnels de santé, mais aussi celle de la proximité. Ils sont ainsi 68% à accorder leur confiance au premier cercle constitué de la famille, des amis et des collègues de travail, au détriment des médias traditionnels et des organismes institutionnels.
« Les circonstances entourant le COVID-19 (Coronavirus) rendent les résultats de l’étude Viavoice pour Essentiel Santé particulièrement intéressants à analyser. L’étude et le dossier publié dans Essentiel Santé Magazine rendent ainsi compte d’un véritable sentiment de « vulnérabilité » des Français à l’égard des questions liées à leur santé, un domaine particulièrement touché selon eux par ce phénomène des fake news. Deux chiffres sont à ce titre marquant : 37 % des Français affirment avoir déjà été confrontés à des « fake news » dans le domaine de la santé et, parmi eux, plus d’un tiers ont agi en conséquence. »
François Miquet-Marty, président de Viavoice
Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas de voir figurer les sites internet, les forums, les blogs et les réseaux sociaux en queue de peloton de la confiance accordée, confirmant ainsi le rôle supposé des médias numériques dans la diffusion des fake news.
Méthodologie :
Etude réalisée du 15 au 19 novembre 2019 en ligne auprès d’un échantillon de 1 000 Français, représentatifs de la population française âgée de plus de 18 ans. Représentativité par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération.