Le baromètre Emploi Formation 2016 d’Uniformation a apporté une vision des pratiques, intentions et besoins des employeurs adhérents par branche et région en matière de recours aux dispositifs emploi-formation. Parmi les observations dégagées : pouvoir recourir au partage de recrutement afin de lutter, notamment, contre les temps partiels subis.
Le recrutement en 2016 : besoins importants et nombreux freins
En 2016, quelques branches adhérentes auront d’importants besoins en recrutement : le TSF doit renouveler 45% de ses effectifs, l’ACI 37%, l’Animation et Régie de quartier 33% chacune.
Cependant, de nombreux freins à l’embauche sont soulevés. Le principal ? Un manque de moyen financier (53%). On peut y ajouter, pour 22% d’entre elles, des conditions d’emploi jugées peu attractives.
Parmi elles, le fameux temps partiel : dans les différentes branches d’Uniformation, il oscille entre 33 et 42% selon les tranches d’âges, avec une pointe à 42 % pour les 45-54 ans et les 55-64 ans. On note que ce sont les ACI et Régies de quartier qui ont un recours élevé au temps partiel (respectivement 76 et 56%) ainsi que la branche de l’Aide à domicile (80%).
Le partage de recrutement : une solution à envisager ?
Pour pallier à ces difficultés, près de 45% des répondants sont prêts à recourir au partage de recrutement. Les petites structures sont celles qui sont le plus ouvertes à ce type de solution - 51% - contre 39% pour celles comprenant entre 50 et 249 salariés. Partager un recrutement avec d’autres employeurs permet, en outre, d’éviter les temps partiels : le poste créé est un poste à temps plein.
Toutes les branches ne sont néanmoins pas favorables à ces solutions : celles de la FSJT, Animation, TSF et Sport y sont ouvertes. Les structures de l’Habitat social, en revanche, n’y voient pas de réelle opportunité pour remédier aux difficultés de recrutements.
Ajoutons que, dans la mise en œuvre du projet mutations économiques, la consolidation des temps partiels est plus que jamais d’actualité. Uniformation, dans ce but, a obtenu une aide financière au FPSPP, dont l’un des axes, clairement identifié, est « répondre aux enjeux de consolidation des emplois face aux mutations sectoriels et législatives » - qui vise, en priorité, la consolidation des temps partiels.