« Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité ! » Manifestations du samedi 4 septembre 2010

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« Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité ! » Manifestations du samedi 4 septembre 2010

Les plus hautes autorités de l’Etat
ont fait le choix de jeter à la
vindicte publique des catégories
entières de population : Roms et
Gens du voyage accusés comme les
étrangers d’être des fauteurs de
troubles, Français d’origine
étrangère sur lesquels pèserait la
menace d’être déchus de leur
nationalité, parents d’enfants
délinquants, etc.

Voici que le président de la
République accrédite aussi les
vieux mensonges d’une immigration
coûteuse et assimilée à la
délinquance, et offre ainsi à la
stigmatisation des millions de
personnes en raison de leur origine
ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’oeuvre dans cette
démarche ne s’inscrit pas dans le
débat légitime, dans une démocratie,
sur la manière d’assurer la
sûreté républicaine.

Le nécessaire respect de l’ordre
public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les
habitants de ce pays et désigner
des boucs émissaires, ni pour
instituer des peines de prison
automatiques, contraires aux
principes fondamentaux du droit
pénal, à l’indépendance de la
justice et à l’individualisation des
peines.

La Constitution de la France,
République laïque, démocratique
et sociale, assure « l’égalité devant
la loi de tous les citoyens sans
distinction d’origine, de race ou de
religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation
que quiconque, n’a le droit de
fouler au pied la Constitution et
les principes les plus fondamentaux
de la République.

Notre conscience nous interdit de
nous taire et de laisser faire ce qui
conduit à mettre en péril la paix
civile.

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