Alors que la crise économique est aussi une crise d’éthique, certains placements redonnent du sens à l’investissement.
Le Figaro Magazine-Où se situe la finance solidaire dans l’univers du placement ?
François de Witt- La finance solidaire ne se situe ni dans l’économie sociale classique, ni dans l’économie capitaliste traditionnelle. C’est un monde nouveau, où l’utilité sociale prime sur la rentabilité financière, sans que celle-ci soit totalement évacuée. Elle redonne du sens, de l’éthique à l’investissement. Parmi les acteurs de la finance solidaire, on trouve des intervenants qui, comme le Crédit coopératif avec sa gamme de Livrets Agir ou le Crédit mutuel, apportent des financements complémentaires à des ONG comme Action contre la faim, Handicap international, la Croix-Rouge ou Médecins du monde. Mais la plus forte partie des fonds solidaires est investie dans des entreprises à forte utilité sociale. C’est le rôle, par exemple, de France active, spécialiste du financement des entreprises d’insertion, d’Habitat et humanisme, qui finance le logement social pour des personnes très démunies, de l’Adie qui œuvre dans le microcrédit pour soutenir des entrepreneurs individuels, ou de la Sidi, également dans le microcrédit, mais à l’étranger et notamment en Afrique. Finansol, collectif créé il y a quinze ans, rassemble tous ces acteurs.