A l’occasion de la journée mondiale de la femme, la fédération consacre son 2ème numéro des Cahiers de l’Observatoire à la place des femmes dans les entreprises d’insertion à travers l’étude de deux profils : celui de la dirigeante d’entreprise et celui de la salariée en parcours d’insertion.
Cette analyse se base sur les résultats de l’enquête Dirigeant-e-s d’entreprise d’insertion (Ei) et entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTi) réalisée par la fédération du 5 au 16 février 2016, et sur ceux de l’enquête menée par la Dares en 2012 auprès des salarié-e-s en parcours d’insertion.
Premiers résultats de ce Cahier :
32% des dirigeant-e-s d’entreprise d’insertion sont des femmes. Ce chiffre, encore loin d’atteindre la parité, est toutefois deux fois plus important que dans les TPE-PME classiques qui ne comptent que 15,4% de dirigeantes d’entreprise.
29% des salarié-e-s en parcours d’insertion sont des femmes. Cette répartition, 1/3 de femmes pour 2/3 d’hommes, s’explique, d’une part, par les types de postes proposés dans les Ei/ETTi, et d’autre part, par les secteurs d’activités que ces entreprises investissent où les stéréotypes liés aux métiers restent très prégnants.
Parmi les autres éléments mis en lumière dans ce Cahier : les profils types de la dirigeante d’entreprise d’insertion et de la salariée en parcours d’insertion, afin de souligner les similitudes et différences avec leurs homologues masculins. Mais aussi les principales motivations et difficultés rencontrées par les dirigeant-e-s d’entreprise ou les freins à l’emploi, à l’accompagnement et à la formation des salarié-e-s en parcours d’insertion.
Quelques bonnes surprises enfin : le métier de Conseiller en insertion professionnelle, qui semble s’ouvrir peu à peu aux hommes, ou encore la volonté des répondants à l’enquête Dirigeant-e-s d’Ei/ETTi pour que l’égalité femmes-hommes devienne un sujet de travail porté par la fédération. Annie Guilberteau, directrice du Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles, avance peut-être les premières pistes de ce chantier : actions de sensibilisation, formations, promotion de la mixité sur des métiers traditionnellement « féminins » et « masculins », etc.
Pour qu’un jour peut-être, dans les entreprises d’insertion également, un homme sur deux soit une femme.