Après la visite de la ministre du Travail à la Varappe la semaine dernière, la secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, Martine Pinville, a visité hier l’entreprise d’insertion RézoSocial. Une visite riche en échanges entre la secrétaire d’Etat et les dirigeants de RézoSocial, Pierre Deleforge et Idriss Bennani, sur les achats socialement responsables, l’un des leviers de développement de cette entreprise d’insertion spécialisée en infogérance informatique et développement de logiciels.
Hasard d’agendas ministériels, mois de l’économie sociale et solidaire ou volonté du gouvernement d’afficher que la première de ses priorités est l’emploi solidaire ? Sans doute les trois combinés pour expliquer ces visites, coup sur coup, d’entreprises d’insertion par plusieurs membres du gouvernement. Beau coup de projecteur sur ce modèle d’entreprise, peu connu du grand public, qui hybride l’économique et le social pour favoriser le retour à l’emploi des personnes qui en sont éloignées. Mise en évidence également de la capacité d’innovation des entreprises d’insertion, entre réhabilitation de containers en fin de vie pour créer des modules d’habitation écologiques avec La Varappe, et gestion de systèmes informatiques avec RézoSocial, première entreprise d’Insertion à avoir obtenu le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI), en novembre 2014. Pour Idriss Bennani, « cette reconnaissance est une preuve supplémentaire de la capacité des entreprises d’insertion à mixer innovation sociale et excellence technologique ».
C’est donc une équipe mobilisée qui a accueilli hier Martine Pinville pour aborder notamment les achats socialement responsables, un levier de développement pour cette entreprise, « à condition que ceux-ci ne se fassent pas au détriment de la qualité des parcours des salariés en insertion » a insisté Pierre Deleforge. Car le cœur de métier des entreprises d’insertion est avant tout de conjuguer travail salarié, acquisition de compétences et qualification afin d’accélérer le retour à l’emploi. Une coopération réussie illustrée par le témoignage de Gwennaelle Costa Le Vaillant, directrice de la responsabilité d’entreprise de CGI, partenaire grand compte de RézoSocial : « je n’aurais jamais rencontré RézoSocial, s’il n’y avait pas eu la clause sociale, cela nous permet d’identifier un nouveau vivier de recrutement et, aujourd’hui, je milite pour qu’il y ait plus de clauses sociales dans les marchés ! ».