Le commerce équitable contribue à améliorer les conditions de travail, et au-delà, les
conditions de vie des producteurs les plus pauvres de la planète. Son développement
doit permettre à un nombre croissant de petits producteurs d’en bénéficier,
d’atteindre ainsi un niveau de vie leur permettant de subvenir décemment aux
besoins de leur famille et, à terme, de vivre en toute autonomie. Empreint de
solidarité, ce commerce vise à plus de justice sociale.
En France, le commerce équitable représentait 210 millions d’euros1 en 2007. Les
acteurs de la grande distribution réalisent 78 % de ce chiffre d’affaires2. En 2007,
E.Leclerc, premier distributeur de produits équitables, a réalisé un chiffre d’affaires
de 20 millions d’euros, atteignant une part de marché de 18.8 % (valeur).
Or, malgré ces résultats, malgré l’accroissement du nombre de références dans les
rayons, le chiffre d’affaires généré par le commerce équitable reste marginal. Il ne
dépasse pas 0,8 % du chiffre d’affaires des familles de produits concernées et
seulement 0,2 % des ventes réalisées par l’enseigne (Produits de Grande
Consommation - Frais Libre Service). Le commerce équitable n’est donc pas encore
entré dans la consommation quotidienne des Français.
En 2008, les Centres E.Leclerc font un pas de plus en faveur du commerce équitable
et lancent Entr’aide. Cette gamme Marque Repère a été conçue dans le souci d’une
plus grande accessibilité vers tous les consommateurs. En positionnant ses produits
au même prix que les produits de marque nationale non équitable, l’enseigne prend le
pari de séduire un grand nombre de consommateurs et, par l’augmentation des
volumes vendus, d’être utile pour un plus grand nombre de producteurs.
Il s’agit surtout de produits d’appel en réponse à un besoin exprimé par les consommateurs sur lesquels les distributeurs ne font pas ou peu de marge. C’est une démarche marketing destinée à fidéliser toujours plus le consommateur qui achète massivement dans ces enseignes qui feront leur bénéfice sur d’autres types de produits.