A la veille des élections régionales, Le Labo de l’économie sociale et solidaire lance un appel aux candidats pour la mise en œuvre de propositions concrètes en faveur d’une économie plus sociale et plus solidaire dans leur région.
Une mobilisation sans précédent
Plus de 100 organisations et personnalités, dont Jacques Delors et Edgar Morin, se sont associées à l’appel lancé ce jeudi 21 janvier aux candidats aux élections régionales de mars 2010.
Pour la première fois les acteurs et organisations de l’économie sociale et solidaire (liste ci-dessous) se rassemblent largement autour d’un texte commun en faveur de l’ESS et appellent les futurs élus à l’intégrer dans l’ensemble des politiques régionales.
L’économie sociale et solidaire : pour une sortie de crise par le haut
« Ancrée localement, peu délocalisable, porteuse de proximité et de solidarités, l’ESS contribue à une économie territoriale plus humaniste mais aussi plus attractive, explique le texte diffusé ce jour. Sa prise en compte et son intégration dans l’ensemble des politiques régionales est aujourd’hui indispensable pour faire des territoires le cœur de l’économie réelle. L’ESS, force économique et sociale, ouvre par l’exemple la voie à un développement régional plus solidaire et à une sortie de crise par le haut. »
Les enjeux de ces propositions sont au cœur des préoccupations des Français : protéger les emplois d’aujourd’hui, créer des emplois d’avenir ancrés sur les territoires, améliorer la qualité de vie des citoyens, protéger l’environnement et préserver la cohésion sociale. Il s’agit in fine de favoriser une économie plus durable et plus solidaire.
Des propositions concrètes
Dans cette perspective, les candidats sont appelés à s’engager sur des propositions concrètes, et notamment :
Faciliter la reprise d’entreprise par les salariés, appuyer les dispositifs d’insertion par l’activité économique et soutenir les associations d’utilité sociale ;
Mettre en place des plans de développement de filières solidaires sur des secteurs d’intérêt général et de consommation responsable ;
Monter des pôles d’innovation sociale pour faire émerger et déployer des réponses efficaces aux besoins sociaux peu ou mal satisfaits ;
Conditionner les aides régionales aux entreprises à des critères sociaux et écologiques et introduire un niveau significatif de clauses sociales et environnementales dans les marchés publics.
Les acteurs et les réseaux de l’ESS rencontreront les candidats élus au lendemain des élections régionales pour envisager avec eux la mise en œuvre effective et adaptée de ces propositions et pour qu’ils s’engagent à évaluer publiquement à mi-mandat l’avancée des réalisations.
LA DEMARCHE EN BREF
Pilotée par Claude Alphandéry, Président d’honneur de France Active, en collaboration avec Laurent Fraisse et Tarik Ghezali, le Labo de l’ESS est une démarche collective sans précédent par son ampleur et sa qualité. Lancée en janvier 2009, elle a donné lieu à l’ouvrage "50 propositions pour changer de cap" qui a été mis en ligne sur le site participatif "www.lelabo-ess.org". Celui-ci reçoit depuis le mois de novembre des milliers de visites et des centaines de commentaires.
L’ESS EN BREF
L’économie sociale et solidaire représente en 2006 entre 6% et 13% de l’économie en région, que ce soit en termes de sièges d’entreprise (de 5,9 à 12,5%), d’établissements (de 6,5% à 13%) ou d’emplois (de 6,6% à 13,4%). La moyenne régionale du pourcentage d’emplois dans l’ESS est de 9,8% soit 1 emploi sur 10.
Ce sont les régions de l’Ouest qui connaissent les meilleures implantations. Les 3 régions qui emploient le plus de salariés dans le secteur de l’ESS sont la Bretagne (13,4%), la région Poitou-Charentes (12,4%) et les Pays-de-Loire (12,4%).
La quasi-totalité des régions dispose aujourd’hui d’un élu et d’un service dédié à l’ESS qui comprend en moyenne 1 à 2 chargés de mission. Les budgets vont de 1 million à 3 millions d’euros, de 7 à 20 millions si on y intègre les aides à l’emploi (emplois tremplin, emplois associatifs…) et les dispositifs IAE. Souvent rattachée à la direction du développement économique, la compétence ESS peut aussi être intégrée dans les services emploi, développement durable, coopération décentralisée, etc.
Les données complètes sont disponibles sur demande.
Données issues de « l’Atlas 2009 de l’Economie Sociale et Solidaire », source : Observatoire National de l’Economie Sociale et Solidaire – CNCRES.
LISTE DES PREMIERES PERSONNALITES SIGNATAIRES DE L’APPEL
Claude Alphandéry, Yannick Barbançon (Président CNCRES), Laurent Berger (Secrétaire national CFDT), Gaby Bonnand (Secrétaire national CFDT), Jean-Marc Borello (Délégué Général du Groupe SOS), Eve Chiapello (Professeur HEC), Daniel Cohen, Jean-Baptiste de Foucauld (Président de Démocratie & Spiritualité), Jacques Delors, Olivier Ferrand (Président de Terra Nova), Philippe Frémeaux (Directeur de la publication Alternatives Economiques), Jean Gadrey, Marie-Hélène Gillig (Déléguée générale du CEGES, Roger Godino, Jean-Guy Henckel (Directeur des Jardins de Cocagne), Jacques Henrard (Président de la CPCA), Isabelle Laudier, Jean-Louis Laville (Professeur au CNAM), Daniel Lebègue, Jean Le Garrec (Fondation Jean Jaurès), Philippe Lemoine, Nicole Maestracci (Présidente de la Fnars), Edmond Maire, Edgar Morin, Maria Nowak (Présidente de l’ADIE), Bernard Perret, Patrick Peugeot (Président de la Cimade), Alain Philippe (Président de la Fondation Macif), Edgard Pisani, Christian Sautter (Président de France Active), Hugues Sibille (Président de l’Avise), François Soulage (Président du Secours Catholique), Patrick Viveret…
LISTE DES PREMIERES ORGANISATIONS SIGNATAIRES DE L’APPEL
AP2E, APEAS, AVISE, BIOCOOP, CEGES, CHANTIER-ECOLE, CNCRES, CNEI, CNLRQ, COORACE, CPCA, ENVIE, FNARS, FRANCE ACTIVE, HABITAT & HUMANISME, LE MARCHE CITOYEN, MES, MOUVES, NEF, PFCE, PROJET SOL, RTES, UFISC, UNIOPSS…
Pour en savoir plus : www.lelabo-ess.org
bonjour,
Je suis de Vendée et Je déplore ce qui s’est passé dans le sud Vendée ( les victimes de cette tempête).
J’espère que nos responsables prendront des décisions radicales.
Mais il ne faut pas oublier les nombreuses coupures de courant et pendant plusieurs jours , de plus ses coupures se reproduisent tout les deux ans.
C’est pourquoi je voterai l’élu qui proposera le projet d’enterrer les lingnes d’éléctricité.
Car ce que l’on demande c’est d’enterrer les lignes et non les tranfos et là il n’y a pas de problème avec l’eau et le vent.......