D’une campagne électorale à l’autre, nous voyons combien l’ESS, en 5 ans, a progressé dans la reconnaissance de son action incontournable, par l’opinion, les médias et les principaux dirigeants.
Les interpellations des candidats à la Présidence de la république, du Ceges, de la CPCA, des femmes en mouvement cette semaine et beaucoup d’autres donnent lieu à des engagements dont il faut se féliciter et aussi se saisir : leur application concrète ne se fera pas sans nouvelles batailles politiques. Il faut aller plus loin.
Il est bon que le principe d’une loi-cadre sur l’ESS soit largement partagé, mais suffirait-elle à mettre en œuvre une finance éthique, plus de démocratie dans les entreprises, l’intégration de la notion de solidarité dans le choix des investissements futurs. Cela ne se décrète pas.
Nombre de questions de posent et en particulier : comment organiser la coopération dans un monde marqué par la compétitivité et obsédé par le profit ? Comment financer une économie sociale et solidaire sur les territoires alors que la spéculation règne sur le système financier ? Comment viser un développement juste et soutenable sans implication directe des citoyens dans les circuits de consommation ?