Cette note de Terra Nova propose une réforme dans laquelle les organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam) ne seraient ni négligés, ni voués à disparaître. Plutôt qu’à une libéralisation complète, qui n’a jamais fait ses preuves, c’est une autre régulation et un changement de modèle que réclame ce travail.
Aux dires de nombreux observateurs, la complémentaire santé serait mal régulée. Malheureusement, c’est moins en dépit, qu’au regard des réformes menées ces dernières années que nous souscrivons à cette critique. Ni le durcissement des contrats dits « responsables », ni la croissance exponentielle des taxes pesant sur les assurés, ni les nouvelles réglementations en matière de paniers et de réseaux de soins ne paraissent à la hauteur des enjeux auquel notre système de santé est confronté.
Oui, l’ambition des pouvoirs publics d’universaliser l’accès à une complémentaire santé apparaît louable et pleinement justifiée. Mais elle ne doit pas s’accompagner d’une publicisation progressive ; « métamorphose silencieuse » louée de toute part, pour détourner l’expression du conseiller d’État Didier Tabuteau.