Le corporatisme, qu’il soit syndical ou professionnel, ne sert ni la transmission des métiers, ni l’économie, ni la solidarité : en matière de protection sociale il montre de plus en plus clairement ses limites.
Face à la crise du Régime Social des indépendants (RSI), L’Union professionnelle artisanale (UPA) a raison de rappeler le principe d’universalité en matière de sécurité sociale et que la santé n’est pas une marchandise. Mais pour que l’assiette des prélèvements sociaux sur les travailleurs indépendants soit vraiment équitable, encore faudrait-il éviter d’enfermer les artisans dans une représentation de petit patron, et reconnaître leurs réalités de travailleurs.
Les agriculteurs vivent la même situation avec la mutualité sociale agricole (MSA) quand les pensions de retraite, après une vie entière de travail pour eux et leur conjoint, sont bien souvent en dessous du SMIC. Pour ce qui est de la prise en charge en cas d’arrêt de maladie, il faut mieux rester en bonne santé….
Une réforme vraiment pertinente de ces régimes spécifiques, c’est leur fusion avec le régime général de la sécurité sociale pour créer un régime universel de protection sociale pour l’ensemble du monde du travail et des métiers. Au-delà des aspects de gestion, la force d’un régime universel de protection sociale est d’organiser une reconnaissance et une solidarité de toutes les formes de travail.
Avec Minga, faire ensemble la solidarité de demain.