Censée favorisée la concurrence, la liberté de rompre son contrat d’assurance à tout moment n’entraînera pas nécessairement une baisse des cotisations. Elle ne sera sans doute pas non plus le tremblement de terre redouté par les assureurs.
Jusqu’ici, les assureurs vivaient dans un monde prévisible. Leurs clients pouvaient les quitter, mais seulement dans des conditions bien encadrées. A moins de changer de véhicule ou de déménager, ceux-ci devaient attendre la date anniversaire de leur contrat automobile ou habitation (MRH) pour aller voir ailleurs. Tout allait donc bien pour les assureurs jusqu’à ce que Benoît Hamon, le ministre de la Consommation, ne décide de donner aux Français la liberté de rompre leur engagement à tout moment, pour peu cependant qu’ils soient restés douze mois pleins chez leur assureur. Ce projet de loi qui fera date doit être examiné à partir de lundi à l’Assemblée nationale. Surprise de dernière minute, les assurances dites « affinitaires », c’est-à-dire celles qui couvrent par exemple les téléphones portables, sont elles aussi concernées.