L’idée que l’entreprise aurait pour unique responsabilité d’augmenter les profits des actionnaires est de plus en plus remise en cause. Quelles sont les alternatives ?
Depuis plusieurs décennies le modèle dit "shareholder" selon lequel la firme serait au seul service des actionnaires est concurrencé par le modèle dit "stakeholder" : dans celui-ci, les autres parties prenantes (employés, sous-traitants, fournisseurs, clients, collectivités, etc.) sont en droit de demander des comptes et de participer au partage de la valeur. En effet, d’une part, les exigences de rendement des actionnaires sont de plus en plus souvent jugées néfastes dans la mesure où elles inciteraient les dirigeants à privilégier une rentabilité à court terme, à réduire les investissements et à comprimer la masse salariale. D’autre part, on considère que les entreprises ne peuvent plus ignorer les conséquences sociales et environnementales de leurs actions.