Un des arguments les plus utilisés par ceux qui prônent une agriculture intensive est celui d’un rendement insuffisant pour nourrir toute la planète. Dans un contexte européen de surproduction, toujours encouragée par la PAC malgré un début de réforme, la question de la productivité est hors de propos. Chacun sait que les secteurs en crise suite à une surproduction cherchent une solution en privilégiant naturellement la qualité.
Dans un contexte mondial, elle devient évidemment pertinente, mais il faut garder à l’esprit que la question de la faim dans le monde est la plupart du temps consécutive à des déficits locaux, couplés à des difficultés techniques d’acheminement, à des obstacles politiques à la distribution, enfin au retard ou l’inadéquation de l’aide.