Alors que les lobbies agroindustriels et la partie du monde agricole
français la plus compromise dans le modèle agricole intensif, n’ont
de cesse de nous répéter qu’il faudra que demain l’agriculture
française produise toujours plus pour nourrir le monde, ce rapport
remet enfin les choses à leur place.
Se basant sur les plus récentes recherches scientifiques, le rapport appelle à un virage
fondamental en faveur de l’agroécologie, dont les méthodes sont « plus efficaces que le
recours aux engrais chimiques pour stimuler la production alimentaire dans les régions
difficiles où se concentre la faim ». Il rappelle également que l’agriculture intensive
accélère le changement climatique repose sur des intrants coûteux, engrais et
pesticides, inaccessibles aux petits paysans, et n’est pas résiliente aux chocs climatiques
! Pour avancer de telles affirmations, le rapport se base sur des projets récents menés
dans 20 pays africains montrant « un doublement des rendements des cultures sur une
période de 3 à 10 ans » !
« Nous faisons nôtre l’appel du rapport aux Etats du monde de mettre en oeuvre
d’urgence une douzaine de mesures pour développer les pratiques agroécologiques,
notamment en matière de recherche participative et de vulgarisation agricole. »
déclare François Veillerette, porte parole de Générations Futures. « Ces Etats auront
ainsi la possibilité de mettre en oeuvre une véritable révolution agricole, celle de
l’agroécologie, la seule susceptible de nourrir le monde sans détruire ses paysans et
l’environnement ». Ajoute t’il.
> Rapport du Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, Olivier De Schutter
Ce rapport légitime d’autant plus notre « Semaine pour les alternatives aux
pesticides » qui se tiendra du 20 au 30 mars 2011 – conférence de presse de
lancement prévue le 16 mars à 9h30 – inscription et renseignements pour la
conférence de presse auprès de Malissa