Martin Hirsch, le président de l’association caritative Emmaüs France, réagit à la suppression par le gouvernement d’un amendement portant sur un projet de taxe destinée à financer le recyclage des vêtements usagés au profit des plus démunis. Et répond à ses détracteurs.
Pourquoi est-il urgent de voter une taxe qui ne s’appliquera qu’en 2007 ?
Il est urgent de trouver des ressources nouvelles. Le textile va mal alors que les acteurs de l’économie solidaire, comme Emmaüs, sont de plus en plus nombreux à avoir des besoins. Chez nous, il y a 2 000 emplois dans la balance tandis que nos coûts de collecte montent et que nos recettes baissent. Or dans les autres filières, comme l’emballage, l’écotaxe a mis quatre à cinq ans à se mettre en place : c’est un délai beaucoup trop long. Nous pensons avoir besoin d’un an pour affiner le système et le rendre opérationnel.