Le MNLE Nord Pas-de-Calais, les syndicats CGT de la chimie du Littoral Calais/Dunkerque ATTAC Littoral, ont débattu ce mardi 19 juin à Gravelines sur la nécessité de mettre en œuvre un contrôle social reconnu et efficace sur les risques technologiques et dans les Comités Locaux d’Information et de Concertation (CLIC).
Les CLIC, ne se limite pas à l’élaboration des études de danger, des Plans Particulier des Risques Technologique (PPRT) et la présentation succincte des bilans industriels sous forme de grande messe. L’établissement d’un climat de confiance entre l’industrie, les travailleurs, les associations et les populations passe non seulement par l’information sur l’activité à risques, mais aussi par la mise en oeuvre d’une véritable culture de sûreté pour les membres de l’ensemble des collèges (administrations, collectivités, Industriels, syndicats et riverains et associations).
Les membres des CHSCT (CGT) considèrent que l’organisation du travail aussi bien sur le plan du renouvellement des effectifs, que sur la perte de l’expérience du aux recours à la sous-traitance à outrance, la présence d’intérimaires, la perte de la maîtrise du suivi de la maintenance et de la sécurité, la recherche de profit dans l’entretien et la maintenance, la non connaissance des installations, le transfert des stock sur la route…. Sont des facteurs important à prendre en compte dans la survenance d’accident, au même titre que la prise en compte des éléments techniques et matériels dans les installations Classées.
Pour le MNLE, siéger dans les CLIC, en tant que membre de la société civile, implique la mise en œuvre de moyens et la reconnaissance d’un statut du représentant associatif pour les membres des associations de protection de l’environnement afin de permettre l’accès plus large pour la participation des membres ( travailleur, jeunes…) aux instances de démocratie participative réglementaire (actifs et jeunes ). Le statut du Volontariat associatif passe donc par la formation des membres, le remboursement des frais du bénévole, l’indemnisation des frais associatifs pour le travail fourni en amont des réunions, le droit au congés de représentativité avec un système d’indemnisation du travailleur ou de l’employeur…
Dans le CLIC, cela nécessite l’élaboration d’un règlement intérieur ; la mise en place d’un comité de pilotage du CLIC ; un mode de fonctionnement et un ordre du jour consensuel ; la possibilité d’effectuer un travail en amont et la possibilité d’obtenir des informations ou des exigences supplémentaires tel que de nouveaux pouvoirs pour les CHSCT avec la présentation pour avis des études de danger, de la justification de l’externalisation des taches par le professionnalisme et non par des gains de productivité et voir d’interdire le recours à la sous-traitance dans les installations Seveso. De même que des bilans d’activité du CHSCT et du contrôle organisationnelle des effectifs, des procédures et protocole d’interventions doivent être présenté aux membres des CLIC.
D’autres rencontres seront organisées notamment pour recueillir le point de vue de préventeurs, des industriels de la chimie, de l’industrie nucléaire, et des communes sur l’élaboration d’une charte de bonne pratique, sur l’information et l’expertise dans les CLIC ainsi que sur la reconnaissance d’un statut du volontariat associatif.