La dissolution administrative est un des bras armé de la loi Séparatisme. Danger pour les associations !

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La dissolution administrative est un des bras armé de la loi Séparatisme. Danger pour les associations !

Mon titre est violent ? Pas autant que ce à quoi nous venons d’assister. Un préalable : par mon propos, je ne cautionne , ni ne condamne les actes ou positions du mouvement Soulèvements de la terre, chacun se fera son opinion. Je ne parle que de la dissolution intervenue hier en conseil des ministres, après plusieurs interpellations de militants de ce mouvement écologiste. Je n’utiliserai pas le terme "mouvement écologiste radical" tant cet adjectif a pris une connotation terroriste, révolutionnaire, voire "sanguinaire" dans la bouche des décideurs. Ces mesures prises, voyons un peu plus loin. La Ligue des Droits de l’Homme a avancé plusieurs arguments tout à fait intéressants et juridiquement convaincants. Par exemple, si les militants se reconnaissant de ce mouvement commettaient un acte répréhensible, il tomberait sous le coup de la loi et non celui d’une peine administrative. Cela voudrait donc dire que les militants interpelés la veille l’ont été sur la base de leurs idées politiques et non de leurs gestes. Il y a un glissement dangereux que certaines organisations ont qualifié d’atteinte au droit d’opposition ou musellement des opinions. Et c’est une suite assez logique de la loi confortant les principes républicains d’une part sur la méfiance du pouvoir vis à vis des associations et d’autre part, de la vision de contrainte par le pouvoir administratif. En attendant, un vaste mouvement de soutien s’est mis en marche autour de cette dissolution, pas sûr que c’était l’effet escompté !

Après l’annonce d’une baisse de la prise en charge des soins dentaires de 10 points, passant de 40 à 30% par le régime obligatoire, les mutuelles santé grincent des dents et montent au créneau. Les organismes complémentaires ont réagi ensemble (CTIP, FFA, FNMF et UNOCAM) pour dénoncer le dépassement de transfert de charges vers les complémentaires (500 millions d’euros en année pleine au lieu des 300M€ annoncés initialement) mais également la méthode cavalière, mettant à mal l’instance de dialogue mise en place pour l’occasion (Le Comité de Dialogue avec les Organismes Complémentaires). 10% de plus sur le dentaire peut laisser envisager des augmentations substantielles en fin d’année, du à ce transfert. On regrettera également la continuité de bascule entre régime obligatoire et régime complémentaire sur les prises en charge.

Enfin, le tire sur JouéClub vous a peut-être interpelé. Pourquoi JouéClub ? Parce que c’est un groupement coopératif et qu’il a sur jouer une belle carte en reprenant le réseau La Grande Récré. Les parents s’en féliciteront peut-être, les enfants profiteront des conséquences. Il n’est pas toujours facile de repérer certaines coopératives ou certains groupes coopératifs tant ils communiquent peu sur leur statut. Là, le groupe le met assez clairement en avant. Rendons lui honneur. D’autant que la reprise, selon la presse, est assez correcte sur le côté social et économique. Bravo donc.

Bonne lecture,
Bonne semaine

Guillaume Chocteau

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