Cette opération, non violente et légale, consistera à déverser devant les mairies les prospectus publicitaires collectés par les particuliers au cours des mois précédents.
L’enjeu est de taille ! Chaque année, 18 milliards d’imprimés soit 830 000 tonnes de papiers publicitaires, plus 1,8 milliard de journaux gratuits soit 160 000 tonnes de papiers transitent dans nos boîtes aux lettres. Agression mentale quotidienne, pollution, gaspillage, augmentation du tonnage des déchets sont les multiples griefs que l’on peut soulever contre ces courriers non adressés. De plus, les coûts aussi bien de fabrication que de traitement de ces prospectus sont totalement répercutés sur les citoyens. Le traitement de ces courriers non adressés représente par an une dépense de 110 millions d’euros pour la collectivité.
Par cette action, nous souhaitons sensibiliser le public à l’importance des nuisances causées par la distribution des publicités dans les boîtes aux lettres et ainsi les inciter à se procurer un autocollant, qu’il soit artisanal, associatif ou officiel. Si seulement 5 % des foyers français adoptaient un autocollant, ce seraient 40 000 tonnes de papiers épargnés soit quatre fois le poids de la Tour Eiffel.
D’autre part, même si nous félicitons le ministère de l’environnement et du développement durable d’avoir lancé le dispositif Stop pub, nous souhaitons néanmoins maintenir la pression sur ce dernier afin qu’il mette en place un système efficace et respecté. En effet, aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect de cet autocollant. Il n’existe donc aucune différence avec les précédents autocollants, artisanaux pour la plupart, qui n’étaient pas plus respectés. Alors que d’autres pays sanctionnent depuis longtemps le non-respect de l’autocollant (Portugal, Belgique, Allemagne…), le ministère doit prendre ses responsabilités pour faire cesser cette pollution insidieuse et ce non-respect du choix d’un citoyen.