Alors que Nicolas Sarkozy vient d’annoncer la couleur de la taxe carbone, il n’est pas interdit de se demander si on aurait pu faire autrement... ou autre chose. De l’autre côté de la Manche, on planche depuis plusieurs années sur un autre modèle : le quota personnel de CO2 souvent appelé carte carbone.
Son principe est – a priori – simple. Il s’agit d’allouer gratuitement à tous les habitants d’un pays une quantité égale de crédits de CO2 chaque année. Les crédits sont par exemple versés sur une carte qui sert à payer les dépenses d’électricité, d’essence, de gazole... A charge ensuite à ceux qui n’ont pas tout dépensé de revendre leurs crédits aux plus gourmands sur un marché aux enchères. Au fil des ans, les quotas alloués diminuent tandis que l’effort environnemental grandit. Ce système suscite un intérêt croissant au Royaume-Uni tant dans la sphère académique que politique. Le 9 septembre, à la veille de l’annonce de Nicolas Sarkozy, l’Insitut de Recherche de politique publique (IPPR), un think tank indépendant, a publié une étude analysant l’impact et la faisabilité d’un tel système. Aurait-on pu envisager un tel système en France ? Carte contre taxe carbone : le combat s’annonce serré.