Une alternative de société : l’écosociétalisme

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Une alternative de société : l'écosociétalisme

Dans sa préface Patrick Viveret définit le travail de l’auteur
comme une utopie concrète utile et qui vient à son heure,
confrontés que nous sommes aux grands dérèglements
économiques et climatiques. A-J. Holbecq fait l’analyse de la
situation et propose un renversement théorique, dans sa
première partie : il est nécessaire de changer de regard sur
l’économie, sur la richesse, sa nature, sa comptabilité et sa
représentation. La théorie économique est fondée sur la
gestion des ressources rares ; la monnaie est encore conçue
comme une réalité matérielle, précieuse, rare, épuisable bien
qu’aujourd’hui elle soit dématérialisée.

Le nouveau paradigme qu’il propose conçoit que la création
de la richesse soit soumise à trois critères : le potentiel de
production, le désir d’achat, les conséquences écologiques.

Puis il prend en compte l’équilibre des balances commerciales
pour éviter la dépendance.

L’auteur reprend les poncifs extraits du rapport Viveret de
2002 et développe les arguments qui les contrecarrent : le
calcul du PIB est faussé, l’activité non marchande n’est pas
comptabilisée, les indicateurs ne sont pas qualitatifs, faciliter
l’échange n’est pas toujours le fait de la monnaie de marché,
l’échange de temps est toujours aussi opérant et universel, la
valeur marchande ne couvre pas les biens non rares mais
indispensables à la vie humaine (eau, air), une meilleure
répartition permettrait de couvrir tous les besoins de
l’humanité en eau potable, nourriture et santé.

Le livre développe ensuite la démonstration que
l’écosociétalisme est possible en supprimant le capital
monétaire, les agios, les intérêts, l’appropriation des moyens
de production et des biens communs en organisant un
nouveau système qui crée la monnaie au moment de la
production et la détruit au moment de la consommation,
rendant ainsi impossible son accumulation.

C’est un livre assez technique, détaillé dans les chiffres et les
exemples qui donne l’impression que l’auteur a pris un grand
plaisir à construire cette théorie un peu comme aurait pu le
faire un auteur de science fiction.

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