La crise des dettes souveraines oblige les banques européennes
et peut-être certaines sociétés d’assurance à renforcer leurs
fonds propres dans les mois à venir. Le gouvernement français
a d’ores et déjà fait savoir qu’il n’y aurait pas d’argent public
pour les banques françaises et que ces dernières ne pourront
compter que sur elles-mêmes pour trouver des fonds propres
supplémentaires.
Les conditions de marché
actuelles rendant l’appel aux
actionnaires hasardeux, les
grandes banques françaises
vont devoir autofinancer l’accroissement
de leurs fonds
propres, en mettant en réserve
les bénéfices à venir.
Ce faisant, nos banques vont connaître les charmes et les
contraintes de la condition mutualiste.
Dans les mutuelles d’assurance
ou de santé, l’essentiel des fonds propres est constitué
par l’accumulation, année après année, des bénéfices : d’où
l’impérieuse nécessité pour les mutuelles d’être durablement
rentables.
Ainsi, sans le vouloir, le modèle mutualiste s’impose-t-il à tous.