Devant le nombre croissant de personnes n’ayant plus recours aux soins par manque de moyens ou d’informations, plusieurs associations réunies au sein de l’Uniopss ont élaboré un guide pratique à destination des professionnels qui les accompagnent.
En novembre 2011, l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES) chiffrait à 15,4 % la part de la population renonçant aux soins pour des raisons financières. Les bénéficiaires de la Couverture maladie universelle-complémentaire (CMU-C) seraient 20 % à retarder ou refuser des soins alors que leur état le nécessite. Une des causes du non-accès aux soins est aussi la méconnaissance des conditions permettant l’ouverture des droits.
Il est en effet souvent difficile de s’y retrouver, dans un imbroglio de textes législatifs et réglementaires dont les changements sont fréquents. Pour les professionnels de la santé et de l’action sociale, l’ouverture des droits demeure complexe et il n’est pas toujours évident, selon les constats de Médecin du Monde, de s’approprier ces mesures techniques.
Les associations de lutte contre la pauvreté regroupées au sein de l’Uniopss qui travaillent sur l’accès aux soins des populations précaires notamment : Médecins du Monde, la Croix Rouge Française, l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa), le Secours Catholique, ATD Quart Monde, la Fédération de l’entraide protestante, la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) et Emmaüs France, se sont saisies de cette problématique en créant un « mémo récapitulatif » des conditions d’ouverture des droits à une couverture maladie.