Dans un rapport publié le 11 juillet, l’OMS "recommande fortement aux hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes de considérer la prise des antirétroviraux comme une méthode supplémentaire de prévention face au VIH."
Cette prise de position de l’OMS, à quelques jours de l’ouverture de la Conférence Internationale sur le sida de Melbourne, n’a rien d’anodin. Elle confirme une nouvelle fois la validité des nouveaux paradigmes de prévention et le rôle crucial des antirétroviraux pour réduire de façon significative la transmission du virus. C’est un pas de plus vers la généralisation de la prévention combinée, à savoir l’utilisation complémentaire du dépistage, du préservatif et des traitements préventifs et thérapeutiques pour endiguer l’épidémie.
AIDES se félicite de cette décision qui vient conforter notre plaidoyer pour la mise à disposition immédiate des antirétroviraux à titre préventif pour les groupes les plus exposés au VIH.
Face à une épidémie particulièrement active en France parmi les homosexuels masculins, nous rappelons, études à l’appui [1], que ce nouvel outil permettrait d’éviter de nombreuses contaminations.
Forts de cette nouvelle recommandation de l’OMS, nous appelons une nouvelle fois la Ministre de la Santé à sortir de l’immobilisme. Il est urgent d’ouvrir, dans le cadre d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU), l’accès au traitement préventif pour un public qui, rappelons-le, a déjà payé le plus lourd tribut à l’épidémie de VIH.
[1] Etudes recensées par le CDC américain : http://www.cdc.gov/hiv/pdf/PrEPguidelines2014.pdf