Pour Jérôme Saddier, l’économie sociale et solidaire est à la croisée des chemins, plus que jamais en mesure d’accompagner les transitions qui nous attendent.
« Libération » organise une journée de débats et de rencontres pour parler décentralisation, expérimentations et innovations locales, le 26 octobre, au Conseil économique, social et environnemental à Paris.
Oui, l’action économique peut changer la société ! C’est d’ailleurs la raison d’être de l’ESS (économie sociale et solidaire), qui incarne depuis 150 ans les différentes formes d’engagement citoyen dans les transformations économiques et sociales. De la crise sanitaire à la crise écologique en passant par la crise énergétique, l’absurdité d’un modèle capitaliste sans limites saute aux yeux, et provoque des délocalisations industrielles comme des interrogations plus générales sur nos interdépendances. Pour l’ESS, dont les entreprises et organisations sont profondément ancrées dans les territoires, c’est le moment de vérité. Elle doit être un moteur de transformation économique, sociale et écologique, comme un instrument d’émancipation individuelle et collective.