Outre la rentabilité, les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) répondent à des enjeux sociaux. Or, si un bilan peut tout dire des résultats économiques d’une activité, mesurer les retombées sociales de celle-ci s’avère beaucoup plus complexe. C’est en répondant à ce défi que la région Rhône-Alpes a conçu Evalu’RA, outil de mesure de l’utilité sociale des activités économiques de l’ESS. Maintenant, c’est à elles de montrer ce qu’elles valent.
« Bonheur intérieur brut », « externalités positives », « gain sociétal » : tant de concepts qui cherchent à cerner l’ensemble des retombées positives d’une activité sociale.
Au centre d’un débat d’apparence théorique, leur estimation est un enjeu de taille pour les structures de l’ESS telles que les épiceries solidaires. « Pour permettre aux plus démunis de faires des économies, on est obligé de vendre à perte, explique Gérard Jaquet, membre du groupement des épiceries solidaires de Rhône-Alpes (Gesra). On est donc condamnés à être déficitaires ». Avec seulement des comptes dans le rouge, difficile de convaincre partenaires et financeurs de faire confiance au projet.