La note Quelle place pour l’entrepreneuriat social en France ? publiée en mars 2012 par le CAS établit une série de propositions pour permettre aux entreprises sociales de « relever les défis qui se présentent à elles, à savoir : mieux démontrer leur impact économique et social, diversifier leurs sources de financement, et mieux interagir avec l’économie classique ». Tant du point de vue du contenu des propositions formulées que de la manière de les justifier, cette note pose un certain nombre de questions au monde associatif et appelle quelques précisons.
Une confusion entre entrepreneuriat social et ESS
Si la note prend la peine de rappeler que l’entrepreneuriat social est, en France, « ancré dans la tradition de l’Économie sociale et solidaire », elle effectue implicitement une assimilation entre Economie sociale et solidaire et entrepreneuriat social, qu’elle présente comme la phase ultime d’évolution de l’ESS. Ainsi, pour dessiner les contours de l’entrepreneuriat social, elle focalise sa présentation sur les quelques exemples de bonnes pratiques ou d’expériences « qui ont fait leur preuve » négligeant les grandes familles qui composent l’Économie sociale et solidaire à savoir les associations, les mutuelles, les coopératives. Autre preuve de cette confusion, les auteurs de la note présentent le Programme d’investissement d’avenir (PIA) ou la relance du Conseil supérieur de l’Économie sociale et solidaire (CSESS) comme un signe de la volonté du gouvernement de donner une impulsion à l’entrepreneuriat social (et non à l’ESS !).