L’année 2011 s’était terminée avec comme horizon, le renvoi à bien plus tard de la
réforme de la dépendance. La mise en lumière des difficultés de l’aide à domicile
avait permis néanmoins de clore cette année-là par l’annonce d’un fonds d’urgence
de 50
millions d’euros sur deux ans. C’était une consolation insuffisante mais le
résultat positif de la pression permanente des fédérations et du collectif de l’aide
à domicile au sein duquel UNA n’était pas la moins active.
2012 n’a pas ressemblé à 2011. Certes, la situation du secteur ne s’est pas améliorée.
Nos associations ont continué de vivre les mêmes difficultés que les années
précédentes, les départements parviennent de plus en plus mal à faire face à
l’ensemble de leurs dépenses sociales. Et pourtant, l’année passée laissera moins
d’amertume. Elle rallume même quelques lueurs d’espoir. D’une part, le fonds
d’urgence a été distribué. Même si son montant est bien inférieur aux besoins,
même si sa répartition est l’objet de nombreuses critiques que nous avons relayées,
il a permis d’apporter à de nombreuses structures une aide réelle. D’autre part,
à partir de l’été des déclarations ou des initiatives ont laissé imaginer que notre
secteur était inscrit dans l’agenda du gouvernement. La demande des fédérations
de doubler le fonds d’urgence a été entendue puisque la ministre des personnes
âgées et de l’autonomie a réussi à faire voter une nouvelle dotation de 50
millions
d’euros pour 2013. L’annonce d’une loi sur le vieillissement, et la mise en place dans
le même temps de plusieurs groupes de travail ont concrétisé cette nouvelle donne.
UNA s’est particulièrement impliquée dans le Comité national sur le parcours de
santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie et le comité «
Avancée
en âge
». La nouvelle contribution demandée aux retraités imposables sera affectée
dès 2013 à la CNSA et participera à partir de 2014 au financement de la réforme,
selon ce qu’indique le gouvernement.
2012 fut aussi l’année de l’entrée en vigueur de la convention collective de la
branche. Au-delà du texte lui-même, elle a généré entre les quatre fédérations
UNA, ADMR, Adessadomicile, FNAAFP-CSF des habitudes de travail qui dépassent
et de loin le cadre conventionnel. L’unité des quatre fédérations sur les principaux
dossiers renforce sérieusement la crédibilité de la branche vis-à-vis des pouvoirs
publics.