En l’espace de deux ans, des réformes institutionnelles de grande envergure ont bouleversé le paysage de l’action sociale en direction des populations immigrées en France. L’absorption par deux nouvelles « Agences » de structures qui étaient en charge, depuis des décennies, des politiques sociales concernant les migrants, si elle est présentée comme une action de rationalisation, n’en suscite pas moins de très vives inquiétudes quant à la conception de l’intégration qu’elles sous-tendent.
Ces deux dernières années viennent de connaître, en deux actes, de profonds bouleversements d’institutions piliers, depuis plusieurs décennies, des politiques sociales en direction des populations immigrées. Premier acte : avril 2005, l’Office des migrations internationales (Omi) absorbe le Service social d’aide aux émigrants (SSAE) pour donner naissance à l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (Anaem). Deuxième acte : octobre 2006, le Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (Fasild) disparaît au profit d’une autre nouvelle agence, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé).
Cet article est extrait du n° 72 de la revue Plein droit (mars 2007),
« Le travail social auprès des étrangers (2) »