En 2013 nous organisions à Paris une conférence intitulée « Tribu Rite Mythe : les outils de gestion du sens » en hommage à François Rousseau et à ses travaux sur l’économie sociale et solidaire (ESS) et le monde associatif en prise avec les outils de gestion.
Aujourd’hui, nous souhaitons montrer l’actualité des concepts qu’il a développés car les organisations et les entreprises de l’ESS sont plus que jamais amenées à utiliser des outils de gestion. Que la démarche soit volontaire ou qu’elle soit contrainte par le contexte concurrentiel ou les règlementations, qu’il s’agisse d’allouer efficacement des ressources qui se tarissent ou de communiquer avec une diversité de parties prenantes, les outils de gestion sont aujourd’hui indispensables au développement des organisations et les entreprises de l’ESS. Leur utilisation n’est cependant pas anodine. Ces outils de gestion développés pour les entreprises à but lucratif ne sont pas toujours adaptés aux finalités et fonctionnement de l’ESS. Si refuser leur entrée dans l’ESS peut fragiliser voire mettre en péril les organisations, utiliser ces outils sans les questionner peut mener à une perte de sens.
Riche de 30 années de militantisme et de prise de responsabilité dans l’éducation populaire, François Rousseau s’était engagé dans la recherche et l’enseignement. Sa thèse « Gérer et militer » (2004) illustrait comment une organisation de l’ESS peut être à la fois performante économiquement et socialement en s’appuyant sur une ingénierie du sens.
« […] n’hésitons pas à récupérer un certain nombre d’outils qui ont pu être élaborés sur la planète marchande. Mais avant de les utiliser sur la planète associative, prenons le temps de les déconstruire, de les analyser, de les recharger en « intention associative » puis de les reconstruire. »
F. Rousseau, journée d’étude Chaire ESS Reims Management School, 1er décembre 2010.
Son message était un appel à la réinvention de la gestion qui dans un contexte de crise de sens au sein des entreprises, des organisations publiques et de l’ESS est plus que jamais d’actualité.
Nous voulons donc réunir dans un ouvrage des témoignages de dirigeant(e)s de l’ESS et des mises en lumière de chercheurs pour illustrer les usages quotidiens de ces outils de gestion du sens.
Depuis notre conférence à laquelle vous avez peut-être participé, une petite équipe s’est constituée pour poursuivre la réflexion : Nicole Alix, La Coop des Communs ; Michel Berry, Ecole polytechnique ; Mélissa Boudes, NEOMA Business School ; Christèle Lafaye, Cleeress et Nadine Richez-Battesti, Université d’Aix-Marseille.
Nous vous proposons aujourd’hui de participer avec nous à la diffusion des idées que François Rousseau avait développées.
Dans cet ouvrage nous reviendrons sur le parcours d’entrepreneur-militant de François Rousseau dans l’éducation populaire. Nous réunirons les témoignages de dirigeant(e)s d’entreprises de l’ESS – Crédit Coopératif, Jardins de Cocagne - qui gèrent et militent en utilisant divers outils de gestion du sens. Et nous mettrons en évidence, grâce aux regards des chercheurs, ce que peuvent apporter les outils de gestion du sens aux nouvelles démarches entrepreneuriales telles que les coopératives d’activités et d’emploi.
Pour que ce projet aboutisse nous avons besoin que vous soyez de la partie !
Notre partenaire éditorial nous demande en effet de réunir 500 promesses d’achat de ce futur livre (20€ environ).
Si vous êtes intéressés et souhaitez soutenir cette initiative collective, nous vous remercions de bien vouloir nous envoyer un mail en nous précisant le nombre d’exemplaires que vous envisagez d’acheter, à titre personnel ou au titre de votre organisation.
Lorsque nous aurons atteint les 500 promesses d’achat, nous lancerons la rédaction de l’ouvrage qui sera disponible pour le mois de l’Economie Sociale et Solidaire en novembre 2017 !
Merci d’élargir la communauté en diffusant largement cet appel à contribution et n’hésitez pas à revenir vers nous si vous avez des questions ou idées à nous suggérer.
Bonjour, je suis content d’ajouter un promesse concernant le livre collectif. A bientôt Martin