Michel Doucin s’interroge sur l’identité des ONG, leur légitimité, leur efficacité et leur avenir. Contre-pouvoir, les ONG doivent aussi composer avec les pouvoirs sans perdre leur vocation éthique. Exercice périlleux qui tient autant de la danse que du judo…
Nous connaissons bien Michel Doucin pour l’avoir eu comme interlocuteur dans différentes fonctions occupées au Quai d’Orsay, comme secrétaire général du Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI) et comme partenaire lorsqu’il accompagnait des groupes d’étudiants de Sciences-Po intéressés par les relations internationales et le rôle qu’y jouent des ONG. Michel Doucin, entre deux responsabilités a pris le temps de rédiger une thèse, puis d’écrire Les ONG : le contre-pouvoir ?, un livre extrêmement précieux qui avec des regards historiques et juridiques, avec une approche de politologue, aborde les questions que les militants associatifs ne cessent de se poser : la question de l’identité des ONG, celle de leur légitimité et de leur efficacité. Comment se fait-il en effet que des acteurs aussi modestes comparativement aux différents pouvoirs en place – celui des Etats, celui des multinationales, celui des médias –, arrivent parfois à faire « bouger les lignes ? »